Les petites communes de l’est de la Pologne ont été choyées par les nationaux conservateurs du PiS au pouvoir depuis 2015, et comptent bien leur renouveler leur confiance lors des législatives du 15 octobre.
La droite ultraconservatrice du PiS, qui a multiplié les attaques envers l’État de droit depuis son arrivée au pouvoir en 2015, pourrait voir son hégémonie remise en cause à l’issue des législatives du 15 octobre. L’opposition emmenée par l’ancien premier ministre Donald Tusk est en embuscade.
La route migratoire ouverte à la frontière polonaise par le dictateur bélarusse Alexandre Loukachenko en 2021 aurait fait au moins une cinquantaine de morts et des centaines de disparus. Deux ans plus tard, à ces confins de l’Union européenne, les résidents se déploient toujours en forêt pour aider les vivants et rechercher les corps.
En novembre, un missile égaré s’écrasait dans le sud-est de la Pologne, tuant deux agriculteurs à cinq kilomètres de la frontière ukrainienne. Les habitants de la région, qui vivent au rythme de la guerre depuis février, espèrent que l’incident ne se reproduira pas, sans en être tout à fait sûrs.
L’empoisonnement des poissons du fleuve frontière a relancé le bras de fer entre les deux pays riverains. Côté allemand, on veut « renaturer » une région de polders essentiels pour combattre la sécheresse. Côté polonais, on parle de « revitalisation » et d’autoroutes fluviales de la mer Baltique à la mer Noire.
Une explosion a tué deux personnes dans un village polonais proche de la frontière ukrainienne, le jour même où la Russie a lancé une centaine de missiles sur l’Ukraine, faisant au moins un mort à Kyiv. La Pologne et l’Otan privilégient la piste d’un projectile antiaérien ukrainien.
Les nationaux-conservateurs au pouvoir à Varsovie ont fait édifier une barrière frontalière tentant de bloquer la route migratoire passant par la frontière polono-bélarusse, encouragée par Minsk. Le dispositif s’étend depuis fin juin sur plusieurs dizaines de kilomètres au cœur de la forêt primaire de Białowieża.
Comme aux États-Unis, l’accès à l’avortement est compliqué, voire interdit en Pologne, mais aussi en Roumanie et en Hongrie. Ces pays frontaliers de l’Ukraine hébergent plusieurs centaines de milliers de réfugiées de guerre ukrainiennes sur leur sol, qui n’ont parfois pas d’autre choix que d’avorter dans un autre pays.
Selon une enquête menée sous l’égide de Lighthouse Reports – une ONG spécialisée dans l’investigation, à laquelle se sont joints plusieurs médias européens dont Mediapart –, plusieurs étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine en guerre séjournent actuellement dans des centres d’accueil fermés en Pologne, en situation de détention.
À la frontière avec la Pologne, dans le flot de ceux qui fuient la guerre, on croise aussi des Ukrainiens qui font le trajet inverse, décidés à retourner au pays pour se battre ou être aux côtés de leur famille.
Les 280 000 personnes entrées en Pologne depuis la guerre en Ukraine le 24 février sont majoritairement ukrainiennes. Les autres, qu’elles viennent d’Afrique ou d’Asie, se plaignent de ne pas être logées exactement à la même enseigne.
Au troisième jour de l’invasion russe, 100 000 Ukrainiens ont déjà franchi la frontière pour entrer en Pologne. Dès jeudi, les autorités polonaises annonçaient l’ouverture de neuf centres d’accueil, le long de sa frontière. Reportage à la gare de Przemysl, à une quinzaine de kilomètres de la frontière ukrainienne.