Aux confins de l’UE, des patrouilles citoyennes épuisées après deux ans de secours aux réfugiés
La route migratoire ouverte à la frontière polonaise par le dictateur bélarusse Alexandre Loukachenko en 2021 aurait fait au moins une cinquantaine de morts et des centaines de disparus. Deux ans plus tard, à ces confins de l’Union européenne, les résidents se déploient toujours en forêt pour aider les vivants et rechercher les corps.
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BiałowiezaBiałowieza et Krynki (Pologne).– GPS jaune posé sur un coin de bureau et chaussures de randonnée aux pieds, Rafał Kowalczyk, professeur associé à l’Institut de recherche sur les mammifères de Białowieza, est sur le point d’arpenter la dernière forêt primaire de basse altitude d’Europe à l’affût des bisons. Sauf que la vie de ce chercheur, installé depuis plus de trente ans dans la commune, a été chamboulée depuis la crise migratoire déclenchée à l’été 2021 de l’autre côté de la forêt par le président autocrate du Bélarus, Alexandre Loukachenko.