Alors que le gouvernement promet la création de 200 000 places d’accueil du jeune enfant, le business des crèches privées échappe toujours au contrôle de l’État. Le réseau Montessori NeoKids, qui vient d’être placé en redressement judiciaire, en est la parfaite illustration.
Après la mort d’un bébé à Lyon cet été, Mediapart révèle que les ministères sociaux sont liés par contrat avec people&baby pour ses propres agents, dont certains dénoncent depuis des mois les pratiques du groupe. Lundi, le collectif national « Pas de bébés à la consigne ! » a décidé une nouvelle mobilisation du secteur pour le 6 octobre.
La mort d’un bébé survenue la semaine dernière à Lyon a provoqué la stupéfaction. Mais depuis de longs mois, les conditions d’accueil en crèche se dégradent. Et des professionnels, des experts ou représentants du secteur tirent la sonnette d’alarme. Témoignages.
Emmanuel Macron a appelé lundi à « investir dans la petite enfance », mais de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’usage de l’argent public dans ce secteur. Sa libéralisation fait prospérer des acteurs privés qui développent des places d’accueil autant que leurs affaires.
Malgré des alertes sur le terrain et de premières études pointant des effets négatifs sur les enfants, le gouvernement n’a pas fait évoluer sa doctrine sur le port du masque chirurgical par les professionnel·le·s depuis septembre 2020. Des retards de langage sont constatés, ainsi que des signes d’anxiété.