Pour les opposants à Olivier Faure, la victoire de la socialiste dissidente Martine Froger serait le signe d’un « plafond de verre » de la gauche mélenchoniste. Le raisonnement ne résiste pas à l’épreuve des faits, mais il alimente un débat stratégique, que la gauche devra trancher.
La sociologue Isabelle Sommier démonte la rhétorique du ministre de l’intérieur, qui accuse La France insoumise de « prendre la pente de cette ultragauche des années 1970 ». En matière de violence politique, elle rappelle que « l’ultradroite est plus menaçante ».
La réalisatrice Audrey Ginestet a suivi Manon Glibert, une des inculpées de l’affaire de Tarnac, pendant la préparation du procès qui a conduit à la relaxe générale en 2018. Loin des clichés policiers sur la « mouvance anarcho-autonome », son film en salle ce mercredi met en lumière la force de l’amitié.
La députée insoumise sortante, Bénédicte Taurine, a subi un camouflet face à la socialiste dissidente Martine Froger. Le coup est rude pour les partisans de l’union de la gauche sous sa forme actuelle, et pour Olivier Faure en particulier.
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
À l’issue du premier tour ce dimanche, la députée de La France insoumise (LFI) Bénédicte Taurine se retrouve opposée à une candidate dissidente du Parti socialiste (PS), Martine Froger, soutenue par la présidente de la région Occitanie Carole Delga. En recul de dix points, la candidate macroniste est éliminée.
Dans une circonscription historiquement ancrée à gauche, l’Insoumise Bénédicte Taurine pourrait affronter le Rassemblement national au second tour d’une législative partielle tendue. En plein mouvement social, la gauche espère apparaître comme l’alternative au macronisme face à l’extrême droite.
L’échec, à 9 voix près, de la motion de censure transpartisane ne parviendra pas à rendre la réforme des retraites légitime. À l’Assemblée nationale, tous s’interrogent sur le coup d’après pour Emmanuel Macron, toujours plus isolé. La gauche, elle, mise beaucoup sur la rue.
Des étudiants ulcérés par le passage en force du gouvernement et par la répression policière veulent déborder l’intersyndicale avec des méthodes plus spontanées. La Coordination nationale étudiante appelle à « une journée de blocage des universités et de manifestations de la jeunesse » le 21 mars.
Après le passage en force de la réforme des retraites par le 49-3, le mouvement de contestation durcit le ton. Beaucoup de manifestants estiment que le gouvernement s’est mis lui-même dans une situation qui pousse à la violence. À Paris notamment, des policiers ont violemment réprimé la mobilisation.
Alors que la mobilisation sociale continue dans la rue, les oppositions disposent de trois leviers constitutionnels pour empêcher l’application de la réforme des retraites : la motion de censure, un recours au Conseil constitutionnel et un référendum d’initiative partagée.
La première ministre a pris la parole dans un hémicycle survolté pour annoncer le 49-3 sur la réforme des retraites. Une décision qui montre que le gouvernement a définitivement perdu sa majorité à l’Assemblée, et ouvre une crise politique et institutionnelle majeure.