Le camp présidentiel compte en partie sur la peur d’une dissolution pour s’assurer la non-censure des socialistes. Ces derniers démentent la craindre. Elle pourrait pourtant s’avérer périlleuse pour un parti à peine convalescent, s’il devait faire face à des candidatures insoumises.
Le Rassemblement national, qui a rapidement pris ses distances avec le mouvement du 10 septembre, tente désormais de le discréditer en le mettant en opposition avec celui des Gilets jaunes censé représenter la « France de Marine Le Pen ». Une tromperie que déconstruit la sociologue Clara Deville.
Alors que les forces de gauche sont revenues au point de départ de leurs divisions, malgré une extrême droite toujours puissante, la jeunesse, venue en masse à la Fête de l’Humanité, dit sa colère et sa détermination à résister depuis la base.
Alors que d’anciens socialistes membres du gouvernement Bayrou s’interrogent sur leur avenir en l’absence de concessions à la gauche, le PS et Place publique se demandent comment contraindre le pouvoir à un tournant, et éviter une inquiétante dissolution. Des débats qui se sont invités à la Fête de l’Humanité ce week-end.
De passage à Paris pour deux dates au Trianon avant de revenir en novembre à L’Élysée-Montmartre, le turbulent groupe nord-irlandais revient pour Mediapart sur les polémiques qui l’entourent, l’engagement historique de l’Irlande pour la Palestine, ses influences et la renaissance de la langue gaélique.
Quatre militants insoumis ont été violemment agressés par deux hommes cagoulés, identifiés comme appartenant à la mouvance d’extrême droite. L’une des victimes est le compagnon du député LFI Pierre-Yves Cadalen. La gauche locale dénonce un sentiment d’impunité face à ces groupuscules en recrudescence.
La vidéo pirate d’une discussion entre Thomas Legrand et Patrick Cohen avec deux cadres du Parti socialiste sur Rachida Dati place les deux éditorialistes dans la tourmente. La ministre a demandé des mesures à France Inter, renouant avec son interventionnisme sur le service public, tandis que l’extrême droite se régale de l’affaire.
La première secrétaire déléguée du Parti socialiste réaffirme que la gauche et Les Écologistes veulent gouverner. En cas de refus d’Emmanuel Macron, tout gouvernement de continuité s’exposerait à « un risque de censure », prévient-elle.
Le professeur de science politique Laurent Jeanpierre analyse la mobilisation du 10 septembre. Malgré des analogies possibles avec les « gilets jaunes », il estime que sa composition politique hybride, du fait de l’implication prématurée de sympathisants de gauche, ne joue pas à son avantage.
La reconstitution du Nouveau Front populaire, les Insoumis en moins, s’est esquissée ce week-end avec l’espoir de créer un rapport de force pour accéder à Matignon après le départ annoncé de François Bayrou. Mais l’attelage reste fragile.
La professionnalisation du Rassemblement national et son implantation locale par le biais de ses élus font craindre à toute la gauche une importante progression aux municipales de 2026. Les socialistes ont partagé, lors de leurs universités d’été, quelques stratégies pour résister.
À l’université d’été du Parti socialiste, la tentation de certains dirigeants socialistes de céder au chantage d’Emmanuel Macron aux marchés financiers et à la dissolution met les militants en alerte. La crainte d’un retour du hollandisme n’est pas complètement éteinte.