Après avoir collaboré pour Le Monde Diplomatique, Le Canard Enchaîné, La Revue du Crieur et Mediapart, je rejoins la rédaction en mars 2021.
J'enquête sur les responsables du chaos climatique ainsi que sur les blocages et conflits d’intérêts qui entretiennent le statu quo en matière de lutte contre le réchauffement planétaire.
Par ailleurs, je suis l'auteur entre autres de Une Histoire Populaire du Football (La Découverte, 2018), de Criminels climatiques. Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète (La Découverte, 2022), et de Le Mensonge Total. Enquête sur un criminel climatique (Seuil, 2024).
Je suis également membre de la commission antiraciste de Mediapart, qui tente de lutter contre les discriminations au sein du journal.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Depuis fin 2020, TotalEnergies communique sur la livraison par cargo de gaz fossile entièrement neutre en carbone. Une vaste opération de « greenwashing » : le gaz provient d’un discret site d’extraction hyperpolluant et les mesures de compensation carbone mises en œuvre par la firme s’avèrent illusoires.
Ancien commandant du GIGN et acteur du drame d’Ouvéa en 1988, Philippe Legorjus veut créer dans le Finistère la plus grande exploitation industrielle d’algues en Europe. Avec l’aval des autorités, ce projet labellisé bio se développe en dépit des risques et contre l’avis de nombreux habitants.
Le géant du commerce en ligne communique en grande pompe sur ses engagements climatiques à l’horizon 2040. Mais le bilan carbone publié chaque année par Amazon est largement sous-estimé. Les émissions de gaz à effet de serre du groupe sont en pleine explosion, entre autres à cause de son développement massif du très polluant fret aérien.
Depuis le début de l’année, la désinformation climatique est en plein boom sur le premier réseau social au monde, exacerbée par le manque de vérification des contenus postés et les millions de dollars publicitaires déversés par l’industrie fossile.
Les deux semaines de négociations dans le cadre la COP26 ont accouché d’un accord en deçà de l’urgence climatique. Les États riches, principaux émetteurs de gaz à effet de serre, ont refusé de soutenir financièrement les pays du Sud, premières victimes du dérèglement climatique.
Jeudi 11 novembre, une petite coalition de pays baptisée « Beyond Oil and Gas Alliance » s’est engagée à ne plus octroyer de permis d’exploration ou de production d’hydrocarbures. Un tournant dans l’histoire des COP qui, depuis trente ans, n’ont jamais débattu de la sortie du pétrole et du gaz.
À Glasgow, des femmes représentantes des peuples autochtones brésiliens arpentent les couloirs des négociations climatiques comme les manifestations. Mediapart est allé à leur rencontre alors que se discute à la COP26 la régulation des marchés du carbone, un mécanisme d’échange de droits d’émissions de CO2 qui impacte tout particulièrement les territoires autochtones.
Dans les couloirs de la COP26 comme dans les manifestations pour le climat, la France est la grande promotrice de l’énergie atomique à Glasgow. Pour défendre son industrie nucléaire, l’État français a été jusqu’à refuser de signer un accord sur l’arrêt du financement des énergies fossiles à l’étranger.
Une étude de l’ONG Global Witness révèle que 503 lobbyistes des énergies fossiles ont été accrédités à la COP26. Le nombre de représentants de TotalEnergies, Engie ou Shell est plus important que le total des délégations des huit pays les plus touchés par le changement climatique.
Des milliers de personnes ont défilé à Glasgow vendredi 5 novembre pour dénoncer le « bla-bla » des dirigeants durant la COP26. Les grévistes des pays du Sud ont souligné la nécessité de justice raciale face à la crise.
Plus de quarante pays ont accepté, d’ici les décennies 2030 et 2040, de mettre fin au charbon, dont la combustion est la première contributrice du réchauffement global. Mais les principales économies dépendantes au minerai noir sont absentes de l’accord.
Mercredi 3 novembre à Glasgow, des centaines de militants d’Extinction Rebellion s’en sont pris aux sièges d'entreprises climaticides sponsorisant la COP26. Les activistes ont dénoncé leur « greenwashing », « une pratique qui nous précipite vers le chaos climatique ».