Après avoir collaboré pour Le Monde Diplomatique, Le Canard Enchaîné, La Revue du Crieur et Mediapart, je rejoins la rédaction en mars 2021.
J'enquête sur les responsables du chaos climatique ainsi que sur les blocages et conflits d’intérêts qui entretiennent le statu quo en matière de lutte contre le réchauffement planétaire.
Par ailleurs, je suis l'auteur entre autres de Une Histoire Populaire du Football (La Découverte, 2018), de Criminels climatiques. Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète (La Découverte, 2022), et de Le Mensonge Total. Enquête sur un criminel climatique (Seuil, 2024).
Je suis également membre de la commission antiraciste de Mediapart, qui tente de lutter contre les discriminations au sein du journal.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Long de 107 kilomètres, ce méga-canal doit relier d’ici à 2032 la Seine aux grands ports belges et hollandais. Alors qu’il est présenté comme un projet vert, ses opposants pointent une infrastructure écocidaire et organisent ce week-end une mobilisation nationale dans l’Oise.
L’organisme chargé de mesurer les rejets carbonés estime qu’au premier semestre, les émissions françaises sont restées stables. Elles pourraient diminuer d’à peine 0,8 % en 2025. Ces chiffres sont très en deçà des engagements climatiques du pays, des objectifs contraignants que l’État doit respecter.
Vitrine écologique du pétrolier, la plateforme d’énergies bas-carbone de La Mède, près de Marseille, ne cesse depuis son lancement en 2019 d’accumuler les défaillances. Des salariés du site exposés à des produits cancérogènes ont engagé des actions en justice contre la multinationale.
Pour répondre à la vulnérabilité croissante de l’arc méditerranéen, des chercheurs et des paysagistes travaillent à inventer dans le sud de la France un « urbanisme de l’inflammabilité », où l’écologie du feu est appréhendée comme une ressource à intégrer dans l’aménagement de territoires plus résilients.
Dans le centre du pays, un incendie monstre s’étend depuis une semaine, alimenté par des forêts plantées dans la continuité du projet du régime salazariste d’industrialiser la région. Les habitants se disent abandonnés par le gouvernement.
Le peu de visibilité de la communauté portugaise en France a occulté le racisme subi ou encore le refoulé colonial présent chez les Portugais, explique l’anthropologue Sónia Ferreira, qui vient de codiriger un ouvrage de synthèse des recherches menées sur cette immigration.
Champigny a accueilli jusqu’en 1972 le plus grand bidonville de France où se sont entassés plus de 15 000 Portugais. Mais la mémoire de cette expérience douloureuse chez les immigrés reste tiraillée entre le narratif d’une communauté modèle qui se serait intégrée et la blessure des humiliations racistes.
Après dix jours de pourparlers, les 184 pays réunis à Genève ne sont pas parvenus à adopter un accord contraignant pour mettre fin au fléau du plastique. Une mauvaise méthode de travail et le sabotage des échanges par les États pétroliers expliquent ces échecs répétés depuis plus de deux ans.
La vague de chaleur qui traverse la France pourrait faire grimper les eaux du bassin méditerranéen jusqu’à 30 °C ces prochains jours. Ce phénomène de canicule marine est plus en plus fréquent et a des conséquences catastrophiques pour la biodiversité marine.
En banlieue parisienne, une myriade de clubs de football ont été créés par des ouvriers portugais venus clandestinement en France. Ces équipes ont permis aux exilés de s’affirmer comme individus à part entière et transmettent au fil des générations les mémoires de leur communauté.
Au sein de la diaspora portugaise en France, des cultures musicales ont émergé depuis les années 1980 grâce à un réseau de fêtes populaires et de radios en banlieue parisienne. Les artistes prolétaires maintiennent le lien social en racontant la condition immigrée.
Issue des communautés mexicaines-états-uniennes du Texas, la poétesse et universitaire d’origine ouvrière Gloria Anzaldúa (1942-2004) a été une pionnière de la pensée queer. Aux nationalismes qui dressent des murs, son œuvre oppose la frontière comme un territoire géographique et politique à part entière où peuvent s’enchevêtrer les luttes sociales, antiracistes et LGBT+.