Diversité : un mot très à la mode dans les entreprises, bien plus apprécié que la lutte contre les discriminations ou contre le racisme. Alors qu'un comité interministériel des villes devrait se réunir vendredi 20 juin pour un bilan d'étape du plan banlieues de Fadela Amara, Mediapart a voulu aller au-delà de la communication. Des responsables d'entreprise, des demandeurs d'emplois et des observateurs du monde du travail racontent et analysent cette notion de «diversité» et surtout ce qui se cache derrière.
Dimanche, toute la journée, des représentants religieux, désignés dans les mosquées françaises, ont voté afin d'élire le futur Conseil français du culte musulman qui, depuis trois ans, a bien du mal à exister. Cette fragilité met en évidence une fois encore la complexité à définir un islam de France.
Critiquée pour ses prises de position après l'annulation par la justice du mariage de deux Français musulmans, Rachida Dati a vigoureusement attaqué, mardi, les députés socialistes. Au-delà de ce qui peut être vu comme une opération de diversion, elle a fortement dénoncé les politiques d'intégration menées par les socialistes, réduites à une "politique des grands frères”. Mediapart a demandé à trois personnalités publiques de décrypter ses propos: Morad Aggoun, directeur d'un centre social; Manuel Boucher, sociologue; Malek Boutih, socialiste et ancien président de SOS Racisme.
De conflit en conflit, Xavier Darcos, le ministre de l'éducation nationale, veut faire la démonstration que la droite parviendra à réformer l'éducation nationale. Cet ancien directeur de cabinet de François Bayrou, rue de Grenelle, si longtemps accusé de "cogestion" avec les syndicats, prend une sorte de revanche, aiguillonné par le président de la République. Les syndicats encaissent de plus en plus mal.
Le chantier a été lancé à l'automne 2007 par l'Elysée: comment réaménager la grande agglomération parisienne? Un jury a sélectionné dix projets de cabinets d'architectes et d'urbanistes, français et étrangers. Nicolas Sarkozy les présentera officiellement mercredi matin. Mediapart vous propose de les découvrir en exclusivité. Beaucoup mettent l'accent sur le traitement des banlieues, sur les systèmes de transports et les services de proximité. Quelques-uns proposent de bouleverser la région-capitale. Tous ambitionnent de "réveiller" le Grand Paris.
Dans l'enceinte de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris, une douzaine d'ouvriers sans papiers employés sur le chantier d'une crèche font grève depuis le 20 mai afin d'obtenir leur régularisation. Elu de l'arrondissement, le directeur de cabinet du ministre Brice Hortefeux exclut tout traitement de faveur.
Le délégué interministériel à la ville a entendu les critiques des élus concernant les résultats de la politique de la ville lors de son audition à la commission des finances.
Alors que les syndicats de la fonction publique organisent ce jeudi une journée de grève et de manifestations pour protester contre la réforme des retraites, Mediapart s'est intéressé à ces fonctionnaires qui n'ont pas de garantie d'emploi. A l'heure où les sénateurs votent le recours à l'intérim dans la fonction publique, ils représentent déjà quelque 20% des agents.Lire aussi : «Privé, public, le Tour d'une France inquiète»et «Retraites: la liste des réformes qui n'ont pas été entendues»
Les fonctionnaires ont massivement répondu ce jeudi à l'appel à manifester contre les suppressions de postes annoncées dans la fonction publique, notamment dans l'Education nationale. En réponse, le chef de l'Etat promet une loi sur le service minumun d'accueil des écoliers. Lire aussi : Les fonctionnaires au bord de l'explosion et l'analyse de Laurent Mauduit sur la façon dont dix années de réformes et de politiques publiques ont dévalorisé l'ensemble des fonctions publiques.
Le projet d'un Grand Paris souhaité par le président de la République reste encore à inventer. Lors d'une conférence de presse, Christian Blanc, chargé de cette question au sein du gouvernement, a évoqué les grandes lignes de ce projet sans toutefois soulever la réforme des institutions de cette ville-capitale.
Dans cet entretien, la sociologue Marie-Pierre Lefeuvre, explique les mécanismes qui conduisent à la dégradation des copropriétés et analyse l'influence des politiques publiques en matière d'accession à la propriété des ménages pauvres.
Etre propriétaire d'un appartement, c'est aussi s'acquitter des charges collectives. Aujourd'hui, essentiellement en périphéries des grandes villes, de plus en plus de copropriétés privées dépérissent, faute d'argent et d'entretien. Les pouvoirs publics commencent à s'emparer du problème.