Malgré l’accord de paix signé entre le gouvernement et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), la guerre continue de faire rage dans plusieurs régions du pays. À la veille du deuxième tour de l'élection présidentielle, dimanche 17 juin, Mediapart s'est rendu dans le Catatumbo, frontalier avec le Venezuela, où guérillas, abandon de l’État et plantations de coca nourrissent le conflit.
Une page historique se tourne en Colombie. Cinq ans après avoir entamé un dialogue avec le gouvernement de Juan Manuel Santos à La Havane, la guérilla des Farc a déposé cette semaine la totalité de son armement. C’est la fin officielle du conflit entamé en 1964 par la plus vieille guérilla du continent.
Durant plusieurs années, Cuba a piloté cette négociation entre le pouvoir colombien et la guérilla des Farc. Fidel Castro voulait mettre fin à la plus vieille guérilla marxiste en Amérique latine.
Contre toute attente, les Colombiens ont rejeté dimanche, par une très courte majorité, l’accord de paix entre la guérilla des Farc et le gouvernement mettant fin à un demi-siècle de guerre civile. Farouche opposant à cet accord, l'ancien président Uribe est parvenu à bloquer le processus et semble le premier surpris de cette victoire. Les Farc annoncent vouloir poursuivre l'effort de paix.
La guérilla colombienne et le gouvernement ont officiellement signé l'accord de paix ce 26 septembre, mettant fin à plus d'un demi-siècle de guerre. Depuis quinze ans, Audrey, une Française originaire de Montpellier, combat dans les rangs des Forces armées révolutionnaires de Colombie. La guérilla a révélé récemment son existence. Nous l'avons rencontrée dans les forêts du Nord-Ouest colombien et elle détaille les raisons de cet engagement.