Journaliste depuis l'an 2000, j'ai rejoint La Tribune en 2002 sur son site web, puis au service marché. Correspondant en Allemagne depuis Francfort entre 2008 et 2011, je suis devenu rédacteur en chef adjoint au service macroéconomie en charge de l'Europe jusqu'en 2017. Arrivé à Mediapart en mai 2017, j'y suis la macroéconomie, en particulier française.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’indice Nikkei a perdu 5,8 % jeudi alors que la Banque du Japon a resserré ses taux la veille. Mais le Japon est en première ligne d’un phénomène qui touche l’ensemble des marchés, sur fond de risques de récession aux États-Unis et de déceptions dans le secteur technologique.
Avec une progression de 0,3 % au deuxième trimestre, le PIB français reste sans entrain et dépendant des ventes de paquebots. Malgré une stagnation de la consommation et une industrie en difficulté, le ministre démissionnaire de l’économie et des finances parle de « performance exceptionnelle ».
Depuis le 9 juillet, les procès en impossibilité du programme du Nouveau Front populaire pullulent. Une opération de disqualification qui revient, en creux, à faire des politiques menées jusqu’ici les seules possibles, en dépit de leurs bilans et des risques qu’elles portent.
Le blocage politique français est un symptôme supplémentaire illustrant une déstabilisation mondiale plus générale. Une étude récente montre comment les sociétés libérales sont dépassées par un trio de crises interdépendantes : stagnation économique, surplus de main-d’œuvre et destruction écologique, qui structurent le capitalisme contemporain.
De 1962 à 2023, soixante ans de choix politiques, de déceptions accumulées et de traumatismes, de la guerre d’Algérie aux retraites, en passant par Maastricht et la laïcité, ont nourri un vote de rupture identitaire, exprimé le 7 juillet à des niveaux record et en toute conscience.
Comme dans les années 1920 et 1930, ce sont les droites apeurées par les conséquences de leurs propres échecs qui ouvrent la porte du pouvoir à l’extrême droite. L’ordre social et économique passe avant les leçons de l’histoire.
Le projet de budget de William Ruto, le président, prévoyait de relever massivement les impôts sur les Kényans moyens. La jeunesse s’est soulevée et, après une répression qui a fait 23 morts, le projet a dû être retiré.
Cent ans après l’assassinat qui a marqué la bascule du pays dans le fascisme, l’extrême droite italienne a tenté de récupérer la figure du député italien victime de Mussolini pour la vider de tout sens antifasciste. Un symbole de ce fascisme qui continue.
La majorité présidentielle sortante n’a guère d’autre programme économique que la poursuite du statu quo. Les mesures proposées sont anecdotiques. À l’image même du macronisme : agonisantes.
Le RN tente de rassurer marchés et patrons en abandonnant le volet social de son programme. Mais le cœur de la vision économique du parti d’extrême droite reste bien la « préférence nationale » et la répression du monde du travail.
L’offensive sur le caractère « irréaliste » ou « impossible » des financements des programmes est un piège conservateur qui tente de réduire la politique à des choix comptables et d’écarter toute remise en cause de l’ordre existant. Mais l’heure oblige à fixer des priorités en dehors des cadres financiers.
Le récit d’une économie menacée par la crise politique oublie que la crise économique structurelle que traverse la France est à l’origine de la situation politique. Et de la structuration du paysage électoral.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Gilles Rotillon est décédé le 11 juillet dernier à l’âge de 79 ans. Il était bien connu de nos lecteurs par le blog qu’il rédigeait régulièrement sur Mediapart dans lequel il décryptait avec beaucoup d’acuité l’actualité économique et politique. En vrai marxiste authentique et non dogmatique, Gilles Rotillon pensait la sortie du capitalisme comme la seule voie possible, mais il refusait de tracer un chemin droit que les autres devaient suivre.
L'auteur étasunien Paul Mattick déploie dans son dernier ouvrage traduit en français l'idée que le retour de l'inflation est un symptôme d'une crise plus globale du capitalisme. Une crise de plus en plus complexe et dangereuse.
Henri Sterdyniak a discuté de la garantie d'emploi dans un post récent. Je lui réponds ici sur ce qui concerne mon texte qui accompagne celui de Pavlina Tcherneva.
L'ami et éditeur de Marx est né le 28 novembre à Barmen, aujourd'hui Wuppertal. Sa contribution a toujours été très discutée, mais elle est sans doute plus complexe que celle d'un simple « général » du marxisme.