Journaliste depuis l'an 2000, j'ai rejoint La Tribune en 2002 sur son site web, puis au service marché. Correspondant en Allemagne depuis Francfort entre 2008 et 2011, je suis devenu rédacteur en chef adjoint au service macroéconomie en charge de l'Europe jusqu'en 2017. Arrivé à Mediapart en mai 2017, j'y suis la macroéconomie, en particulier française.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Plein de certitudes, le gouvernement a pensé gagner facilement la bataille de l’opinion avec ses arguments. En réalité, la défaite sur le terrain des idées a été complète. Et pose le problème de l’avenir politique de la réforme.
Le nouveau système des retraites prévoit un ajustement permanent des paramètres en fonction de la situation financière. En cas de crise, ce mécanisme d’austérité permanente pourrait être particulièrement violent.
Pavlina Tcherneva, une des économistes les plus réputées de la théorie moderne de la monnaie, à l’origine du « Green New Deal » d’AOC, l’élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, est venue présenter le 17 janvier ses idées en France devant plusieurs économistes et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
La philosophie du projet de loi retraites, prévu le 24 janvier en conseil des ministres, reste inchangée : un alignement général sur un même régime, quitte à multiplier les perdants. Les femmes sont visées à plus d’un titre. Décryptage point par point.
Après son « compromis » bâti avec le gouvernement, la CFDT a basculé, le week-end du 11 janvier, dans le camp néolibéral. Car le projet de loi confirme que le futur système des retraites sera réduit à la gestion des conséquences, sur les pensionnés, de la politique de compétitivité.
Alors que la mobilisation se poursuit pour demander le retrait de la réforme des retraites, le gouvernement continue de discuter sur la seule question de l’âge pivot. Édouard Philippe a promis d’adresser samedi « des propositions concrètes » aux partenaires sociaux, sous forme de compromis. Ce dernier scellera le sort politique du premier ministre. Mais il ne dit rien de l’avenir du mouvement social.
La stratégie du gouvernement ressemble beaucoup à celle de Margaret Thatcher lors de la grève des mineurs, au mitan des années 1980. Emmanuel Macron est clairement tenté de s’inscrire dans ce mythe fondateur du néolibéralisme, quels qu’en soient les risques.
Les Verts autrichiens et les conservateurs de l’ÖVP du chancelier Sebastian Kurz ont conclu le 1er janvier un accord de coalition. Les écologistes ont dû avaler de nombreuses couleuvres, sur les politiques migratoires et économiques, pour affirmer des objectifs sans réels moyens sur le climat.
Outre-Rhin, la question de la pauvreté des retraités est au cœur du débat politique et a conduit à la correction d’un système de retraite à points qui, combiné aux réformes néolibérales du marché du travail, est à l’origine du phénomène. Une leçon pour la France.
Comment opposer un contre-projet de réforme des retraites alors que le statu quo suppose une baisse du niveau de vie futur des pensionnés ? La réponse à cette question ne peut se limiter à la seule question des retraites. Elle suppose un renversement de l’ordre économique dominant.
L’attachement du gouvernement au changement structurel du système de retraites n’est pas surprenant, car cette réforme affaiblit le monde du travail. Elle permet aussi de réduire les transferts sociaux et d’envisager de futures baisses d’impôts. C’est une réforme profondément ancrée dans la pensée néolibérale.
Le flygskam, « la honte de voler » en suédois, est un phénomène majeur dans l’espace public suédois. Il a sans doute joué un rôle dans la chute du trafic aérien de ce pays. Mais le mouvement et ses effets connaissent certaines limites.
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Gilles Rotillon est décédé le 11 juillet dernier à l’âge de 79 ans. Il était bien connu de nos lecteurs par le blog qu’il rédigeait régulièrement sur Mediapart dans lequel il décryptait avec beaucoup d’acuité l’actualité économique et politique. En vrai marxiste authentique et non dogmatique, Gilles Rotillon pensait la sortie du capitalisme comme la seule voie possible, mais il refusait de tracer un chemin droit que les autres devaient suivre.
L'auteur étasunien Paul Mattick déploie dans son dernier ouvrage traduit en français l'idée que le retour de l'inflation est un symptôme d'une crise plus globale du capitalisme. Une crise de plus en plus complexe et dangereuse.
Henri Sterdyniak a discuté de la garantie d'emploi dans un post récent. Je lui réponds ici sur ce qui concerne mon texte qui accompagne celui de Pavlina Tcherneva.
L'ami et éditeur de Marx est né le 28 novembre à Barmen, aujourd'hui Wuppertal. Sa contribution a toujours été très discutée, mais elle est sans doute plus complexe que celle d'un simple « général » du marxisme.