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2011, une année de BD en trompe-l’œil ?

Année après année, on lui promet l'apocalypse, l'éclatement de sa bulle, la fin des petits éditeurs et des indépendants. La bande dessinée doit-elle «produire plus pour gagner plus»? Telle est la question que Gilles Ratier, secrétaire général de l'ACBD (Association des critiques et journalistes de bandes dessinées), pose en exergue de son rapport annuel. Sans toutefois y répondre.Éclairages et mise en perspective.

Dominique Bry

À en croire les titres et manchettes des articles reprenant abondamment le rapport de l'ACBD et ses chiffres : «2011, année faste pour la BD» (Europe1.fr), «les bulles font pétiller les ventes» (La Tribune), «les bulles ont encore pétillé en 2011» (Le Parisien, citant in extenso la dépêche AFP), «2011, l'année où la BD abonde» (Libération), «le 9e art poursuit sa conquête» (Sud-Ouest)… on pourrait penser que le secteur, parce qu'il établit pour la seizième année consécutive un record en termes d'albums publiés, est dans une forme olympienne. Un peu comme si un athlète avait enchaîné les performances à l'entraînement, avant le verdict de la compétition officielle.

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