Éclats de sciences

Les amours du violon et du synchrotron

Des scientifiques étudient des instruments de musique anciens inestimables avec des appareils de plus en plus précis. Objectifs : comprendre les gestes des luthiers, savoir si l’instrument peut être joué sans risque, et produire des copies.

Cécile Michaut

C’était le violon préféré du virtuose génois Niccolò Paganini. Surnommé « Il Cannone », « le canon », tant le son en était puissant, il avait été fabriqué en 1743 par l’un des luthiers les plus réputés de l’époque, Guarneri, dit Del Gesù. Ce violon légendaire a récemment été analysé grâce à l’un des instruments les plus en pointe au monde : l’European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), un gros accélérateur d’électrons de 844 mètres de circonférence situé à Grenoble (Isère), capable de fournir des rayons X dix milliards de fois plus puissants que ceux des appareils médicaux.

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