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La modernité au prisme du primitivisme

En partant d’une étude savante des avant-gardes du début du XXe siècle, un ouvrage explore les ressorts d’une critique radicale, à la fois esthétique et politique, des écueils de la modernité industrielle, qui résonne fortement aujourd’hui.

Joseph Confavreux

C’est un contre-récit à la fois politique et esthétique que propose Philippe Dagen, professeur d’histoire de l’art à l’université Paris I et critique d’art, dans son ouvrage Primitivismes – Une invention moderne (Gallimard). L’intérêt des Picasso, Gauguin ou Kandinsky pour les mondes lointains est le plus souvent conté ainsi : au tournant du XIXe et du XXe siècle, les avant-gardes se sont soudainement prises « d’intérêt pour des objets venus principalement d’Océanie en Allemagne et d’Afrique en France et ont permis à des curiosités plus ou moins grotesques et monstrueuses d’accéder au statut d’œuvre d’art, susceptibles d’exercer quelque influence sur les travaux de leurs découvreurs et admirateurs ».

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