Série Épisode 3 Mémoires populaires de l’exil portugais

La mémoire heurtée des bidonvilles d’immigrés portugais

Champigny a accueilli jusqu’en 1972 le plus grand bidonville de France où se sont entassés plus de 15 000 Portugais. Mais la mémoire de cette expérience douloureuse chez les immigrés reste tiraillée entre le narratif d’une communauté modèle qui se serait intégrée et la blessure des humiliations racistes.

Mickaël Correia

Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).– « Ici, c’était où le bus déposait les Portugais qui arrivaient au bidonville depuis la gare d’Austerlitz. Et là, il y avait une des rares fontaines où je remplissais d’énormes bidons d’eau pour les ouvriers », indique frénétiquement Valdemar Francisco. Veste de costume bleue et brushing impeccable, l’immigré portugais de 71 ans est intarissable sur l’histoire de l’ancien bidonville de Champigny.

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