Wenders restauré, l’itinéraire retrouvé du ciné-fils
Six films réalisés par Wim Wenders entre 1972 et 1982 sont à nouveau visibles en salle un peu partout en France, dans de superbes copies restaurées. Errance et citations, chansons et néons, paysages et aventures du cadre : retour sur la décennie majeure du cinéaste allemand.
S'il est un cinéaste dont le nom a changé de sens au fil du temps, c'est bien Wim Wenders. Le revers de fortune subi par l'Allemand est sans équivalent dans l'histoire récente. Le test reste à faire, mais il y a peu de chances que quiconque ayant commencé à s'intéresser au cinéma après la fin des années 1980 ait jamais songé à le prendre réellement au sérieux, sinon pour l'associer à une petite poignée de réussites dans le documentaire « culturel », comme Buena Vista Social Club ou Pina. Le contraste avec les années qui précédèrent ne saurait être plus grand. Wenders était alors un cinéaste plébiscité par les festivals et par la critique. Pour d'innombrables spectateurs, il représentait même davantage que cela. Un compagnon, un grand frère. Presque un alter ego.