Sophie Divry a recueilli la parole des cinq manifestants dont la main a été mutilée par la police pendant le mouvement des «gilets jaunes». Elle en a tiré un texte où les citations entremêlées reconstituent l’expérience de la contestation et de la violence. Cinq Mains coupées est un livre puissant dans laquelle l’écriture se fait avant tout art de l’écoute.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
Comme Svetlana Alexievitch avec les témoins de l’ex-URSS, Sophie Divry – qui s’était intéressée aux habitants des banlieues périurbaines dans son roman La Condition pavillonnaire – laisse son écriture aux autres. Sa place d’autrice, vacante, est moins un magistère qu’une place à occuper : la page est un rond-point. Son usage de l’écriture dérange les usages majoritaires de la littérature comme des sciences sociales, en se rapprochant des pratiques du monteur, voire du copiste. À l’origine de l’enquête (menée sous forme d’entretiens), elle signe seulement la composition, l’agencement du texte, lequel reste soumis au regard de ses interlocuteurs – ce qui est loin d’être une règle ni une habitude de ce type de projet. Cette approche assure la pudeur du texte, ainsi qu’une réalisation faite en commun.
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.