ArtsChronique

«Phoenix»: ruines de la guerre, renaissance de l'image

Sorti le 28 janvier, Phoenix est le nouveau film de l'Allemand Christian Petzold, trois ans après le succès de Barbara. Toujours avec Nina Hoss, l'histoire d'un retour des camps, d'un visage reconstruit, d'une supercherie. Ou comment faire renaître l'image de ses cendres.

Emmanuel Burdeau

PHOENIX Bande Annonce © Bandes Annonce Cinéma

Sorti le 28 janvier, Phoenix est de tous les films réalisés à ce jour par Christian Petzold le plus risqué, le plus étonnant. Si risqué qu’on y sent par endroits le cinéaste allemand hésiter devant des audaces auxquelles il n’est pas habitué. Le succès rencontré en 2012 par Barbara (300 000 entrées en France) a convaincu Petzold de reprendre le même couple, Nina Hoss et Ronald Zehrfeld. Il l’a convaincu de continuer d’œuvrer dans le film historique, l’immédiate libération à Berlin succédant à l’Allemagne de l’Est des années 1980. Ce succès l’a dans le même temps conduit à s’aventurer sur un terrain neuf qui menace à chaque instant de se dérober sous ses pas. Phoenix tremble. Beau film, film inégal. Téméraire, incertain. Mais l’incertitude et l’inégalité en font aussi le prix.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter