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Le conte roumain caché d'Emil Cioran

Dans une étude distante et documentée, Cioran avant Cioran. Histoire d'une transfiguration (Éd. Gaussen), Vincent Piednoir analyse l'adoption du français par l'écrivain après la guerre. Rupture avec un passé fascisant roumain, mémoire obsédante jugulée par le style : la page blanche comme champ de forces...

Antoine Perraud

Emil Cioran (1911-1995), comme Maurice Blanchot (1907-2003), a cousiné avec le fascisme avant de se livrer tout entier, après la guerre, à « ce jeu insensé d'écrire ». Chez Cioran, la rupture s'accompagna d'un passage du roumain au français. Forer les mots, fuir les gens. Référez-vous à l'œuvre et n'importunez pas le bonhomme, croisé jusqu'en ses vieux jours dans le quartier de l'Odéon, à Paris, souvent seul, parfois accompagné d'un écrivain comme Gabriel Matzneff. Aucun entretien ou presque. Un seul pour la radio, accordé à Georges Walter.

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