Avec son impressionnante somme sur l’histoire des dépouilles mortelles, Thomas Laqueur, dans Le Travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles, montre comment les corps des morts constituent, à travers les siècles et les croyances, le sol et le socle des civilisations. Et un des rares éléments, avec le tabou de l’inceste, à lier aussi intimement et universellement culture et nature.
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L’exhumationL’exhumation du corps de Franco en Espagne ou l’enjeu politique cristallisé autour des funérailles de John McCain aux États-Unis ne sont que les manifestations les plus récentes de la façon dont les morts influencent et travaillent le monde des vivants. Ces exemples auraient sûrement trouvé leur place dans Le Travail des morts. Une histoire culturelle des dépouilles mortelles, de l’historien Thomas W. Laqueur, s’il ne s’agissait de la traduction d’un ouvrage datant de 2015, qui s’impose comme un des livres les plus massifs et ambitieux de la rentrée.