Entre Riga, Pétrograd et Berlin, entre Capri et le Kazakhstan, les ombres qui suivent la trajectoire d’Asja Lācis (1891-1979) s’étendent et se déforment selon la position des divers projecteurs qui tentent de l'éclairer : femme de théâtre se changeant en « révolutionnaire de profession »[1], égérie libératrice se métamorphosant en harpie venimeuse (lire les notes de cet article sous l'onglet Prolonger). Toute rongée de silences, de mensonges et de manques que la recherche peine encore à combler[2], sa vie semble de bout en bout marquée par une singularité qui tient à sa lettonité[3]. Cette « Lettonie », carrefour et point d’impact des tragédies européennes, fut aussi durant les quelques mois de la guerre civile russe presque un centre.
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