Politique économique Parti pris

Politique familiale: le pouvoir cède à la doxa libérale

François Hollande, avec sa promesse d'exonérer de cotisations familiales les entreprises, joue avec le feu. Le conseil d'État s'y opposait dans un rapport de mai 2013. En échange d'improbables créations d'emplois, ce choix déstabilise un modèle nataliste, protecteur, solidaire et universel.

Antoine Perraud

La politique familiale, en France, au XXe siècle, de nataliste, devint universelle, pour répondre aux exigences de la solidarité sociale. Assistons-nous, au nom d’une modernisation nécessaire, à un détricotage d’une telle politique en ce début de XXIe siècle ? Sans nul doute, si l’on en juge par le « pacte de responsabilité » de François Hollande, qui promet la fin des cotisations familiales pour les entreprises et les travailleurs indépendants. De telles cotisations financent, aujourd’hui, les deux tiers de la branche famille, dont les prestations placent désormais la France au huitième rang de l’Europe, alors qu’elle proposait la politique familiale la plus généreuse du Vieux Continent au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter