Dans Cordelia la guerre, Marie Cosnay s’empare de Shakespeare, fracasse la tragédie, la sublime et la détourne, la transpose en zone frontalière avec affairistes se déchirant, et le peuple des nu-pieds en guest star. Chahutant et chavirant. Extrait en fin d'article.
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Toute sa vie, Orson Welles se rêva roi Lear. Version légendaire, il joua la pièce pour la première fois à l’âge de sept ans. À sa mort, en 1985, il tentait encore de boucler le financement de Lear. On ne le vit pourtant qu’à deux reprises dans le rôle, dont une poignée de représentations en chaise roulante et sous haute surveillance des agents du fisc. Et en 1953, dans un direct télévisé mis en scène par Peter Brook. Mais les producteurs avaient jugé l’intrigue shakespearienne bien trop compliquée, et sérieusement épuré : exit le duc de Gloucester et ses fils, Edgar le légitime comme Edmund le bâtard.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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