Octobre 17. Larissa Reisner, une déesse guerrière qui emporte l’Armée rouge
« À l’aspect d’une déesse olympienne, elle joignait un esprit d’une fine ironie et la vaillance d’un guerrier », écrit à son sujet Trotski. Larissa Reisner est un météore qui traverse l’après-Octobre-17 et contribue à une victoire décisive de l’Armée rouge près de Kazan. De l’Afghanistan à l’Allemagne, du Donbass à la mer Baltique, sa beauté et ses engagements attisent la révolution, jusqu’à ce que le typhus la foudroie.
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«Si l’Azerbaïdjan possédait une femme comme Larissa Mikhailovna, s’écrie un jour le bouillant bolchevik géorgien Sergo Ordjonikidzé, vous pouvez m’en croire, les femmes d’Orient auraient depuis longtemps rejeté leur tchador et l’auraient planté sur la tête de leur mari. »[1] (Lire les notes de cet article sous l’onglet Prolonger.) Là n’était sans doute pas le principal mérite, d’ailleurs virtuel, de Larissa Reisner. Mais l’enthousiasme d’Ordjonikidzé reflète l’impression étourdissante produite par cette jeune femme, que le typhus emportera à l’âge de 31 ans.