« Mon nom vous importera peu comme cela est le cas pour tout gitan » : ainsi commence États du Monde (éditions Mettray, 2016), le sixième volume et dernier en date de la Cosmologie, texte démesuré, fascinant, composé de plusieurs dizaines de milliers de pages dont seuls certains morceaux ont fait l’objet d’une publication. Dans une lettre de 1972, Roland Barthes saluait déjà les premiers textes confidentiels de l’écrivain, avec l’intuition de la liberté fondamentale et de la force évidente de l’œuvre à venir : « Je suis impressionné par la masse de langage hors-mesure que vous avez livré ; ce qui me frappe, c’est l’absence vigoureuse de laisser-aller, l’érosion continue du faux désordre, la recherche d’une nécessité qui ne doive rien à aucun code, à aucun empressement préalable. Cette nécessité, n’étant préparée par aucune culture (ou du moins de très rares lambeaux de culture marginale), est encore très obscure (même son obscurité n’est pas codable). »
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