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François Bon: «Google n’annule pas Borges, il l’exacerbe»

Plaidoyer pour les perspectives que le numérique ouvre à l’écriture et la lecture, Après le livre dépasse l’objet afin de le replacer dans une histoire des mutations et des pratiques littéraires.

La rédaction de Mediapart

Dans un entretien accordé à Libération (et publié in extenso sur Le Tiers Livre), l'écrivain François Bon revient sur les thèses développées dans Après le livre, notamment l'hybridation avec le réseau – «le livre numérique, par rapport au site web, est bien l’établissement d’une clôture. On définit les frontières d’un objet, qui va de la même façon circuler de façon autonome, le lecteur décidant seul de quand, comment, sur quoi il lit. Mais cette clôture peut inclure des éléments ouverts (à commencer par des liens hypertextes), et être modifiable beaucoup plus facilement que par la réimpression traditionnelle» –, la littérature – définie par Maurice Blanchot comme «le langage mis en réflexion», compliquée par l'accès généralisé: «À nous toujours la tâche de mener à ces écritures, de les rendre accessibles, d’en susciter le désir – même dans un océan de daube» –, la notion de propriété intellectuelle – «une large part de nos chantiers est en accès gratuit sur nos sites, et nos autres sources de revenu, en tant qu’artiste, se démultiplient. (...) Comment tout cela ne rejaillirait pas sur une idée de l’auteur construite autrement que dans la figure héritée du XIXe siècle?»

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