Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel, mis déjà à mal par une série de problèmes industriels sur son parc nucléaire. Face à la flambée des prix de l'énergie, l'ensemble des acteurs économiques se retrouvent étranglés par la hausse des factures. De nombreux pays européens, redoutant une perte de compétitivité de leur économie et une désindustrialisation, s'élèvent pour demander une réforme du marché européen de l'électricité, qui favorise la volatilité et la spéculation, sans apporter d'avantages. Le gouvernement français se tait. Il prépare sa grande réforme d'EDF : un Hercules 2.0 aboutissant au démantèlement de tout ce qui reste du service public de l'énergie.
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
Plus que les délestages tournants, les coupures économiques sont encore plus inquiétantes. Artisans, commerçants, industries, collectivités locales, agriculteurs sont asphyxiés par la hausse vertigineuse des factures d’énergie. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la sortie de l’actuel marché européen de l’énergie pour sauver l’économie et les ménages, le gouvernement se tait.
En parlant de nationalisation d’EDF, le gouvernement espérait abattre toutes les oppositions. Il a suscité toutes les inquiétudes. Beaucoup redoutent que la sortie de la cote du groupe public ne soit le préambule au retour du « plan Hercule ». Le pouvoir se défend de tout projet de démantèlement de l’électricien. Personne ne le croit.
Autres séries dans la rubrique "Économie et social"
Elles et ils sont âgé·es de 58 à 67 ans et travaillent toujours en tant qu’ouvrier, assistante sociale, conseillère Pôle Emploi, chauffeur de bus ou agente de l’administration. Elles et ils sont épuisé·es. Tou·tes sont opposés à la réforme des retraites et témoignent, par leur quotidien, de l’imposs...
Pourquoi les pensées de la catastrophe paraissent-elles ne plus guère percuter ? Où trouver des espaces pour reconstruire une politique ni épouvantée, ni épouvantable ? Enquête intellectuelle.
Des décès tous les jours : c’est le constat qui a conduit notre partenaire Mediacités à enquêter sur la catastrophe silencieuse des accidents du travail.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.