La reprise économique a des ratés, notamment aux Etats-Unis. Faut-il plus de relance budgétaire ou assainir les finances publiques pour rassurer les contribuables et les marchés? La prise de position du président de la BCE n'est pas anecdotique.
CelaCela ne surprendra guère, dans le combat théorique ranimé par la recherche de la «sortie de crise» qui oppose les fidèles de David Ricardo aux thuriféraires de John Maynard Keynes, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, campe fermement dans le camp des premiers. A l'occasion du récent séminaire de Jackson Hole, camp d'été annuel des banquiers centraux de la planète, le primus inter pares des «gnomes de Francfort» a tracé une perspective d'économie politique pour les dix prochaines années inspirée du père de l'école «classique» ou «ricardienne». En résumé: la croissance stable et porteuse d'emplois est au bout de la cure d'assainissement que la crise impose (enfin?) à tous les abonnés à l'incontinence financière, gouvernements, banques, entreprises ou ménages.