Dette argentine : les banquiers français s’indignent
Au plus bas dans les sondages, battue dans son bras de fer avec les grands exportateurs de denrées agricoles, lâchée par son "ami" vénézuélien Hugo Chavez, la présidente de la République argentine Cristina Kirchner a décidé à l'improviste de rembourser les arriérés de la dette publique auprès du Club de Paris, afin de rouvrir à ce pays l'accès au marché international des capitaux. Mais les créanciers privés, dont certaines grandes banques françaises, ne l'entendent pas de cette oreille. Avec en bruit de fond, le passage du TGV Buenos Aires-Cordoba promis à Alstom.
L'annonceL'annonce surprise que l'Argentine allait rembourser sa dette à l'égard de ses créanciers publics, les 19 gouvernements du Club de Paris, a touché un nerf à vif chez les grands banquiers français. Comme contribuables, ils ne peuvent que se réjouir que le pays recordman du monde du défaut de paiement daigne enfin se mettre à jour de ses arriérés. Mais en tant que créanciers (modestes au demeurant) de Buenos Aires, ils s'indignent, et le font savoir à qui de droit, de la possible violation d'un principe cardinal dans la résolution des crises d'endettement, l'égalité de traitement entre les différentes catégories de créanciers.