Démission du président du Comité pour la fiscalité écologique
L’économiste Christian de Perthuis démissionne du Comité pour la fiscalité écologique car « les travaux conduits par le Comité ne répondent plus aux priorités du gouvernement », écrit-il dans une lettre envoyée lundi 13 octobre.
L’économisteL’économiste Christian de Perthuis démissionne du Comité pour la fiscalité écologique car « les travaux conduits par le Comité ne répondent plus aux priorités du gouvernement », écrit-il dans une lettre envoyée lundi 13 octobre, quatre jours après l’ajournement sine die de l’écotaxe par la ministre de l’écologie et de l’énergie, Ségolène Royal. Dans un entretien au Monde, il s'en explique : « Nous avons une ministre de l'écologie qui ne croit pas à la tarification environnementale et qui, d'emblée, à indiqué que la fiscalité était punitive. Or on ne réussira jamais la transition écologique sans une politique de tarification adaptée. Comment faire si on ne pénalise pas financièrement les nuisances environnementales ? Comment financer la rénovation de 500 000 logements ? Qui va payer le basculement énergétique ? Mme Royal dit ne pas vouloir d'écologie punitive, mais comment agir sur les comportements sans un signal prix ? Au Comité pour la fiscalité écologique, nous avons travaillé avec toutes les parties prenantes (associations, entreprises, syndicats, consommateurs, élus, représentants des administrations) pour proposer une fiscalité environnementale, progressive et, surtout, substitutive, c'est-à-dire qu'elle remplace d'autres impôts et ne s'ajoute pas. »
