Il ne faut pas s'inquiéter des divergences qui se sont exprimées à Horsham, au sud de l'Angleterre, lors de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20. Bien au contraire. Après des années de consensus mou et de communiqués insipides au G7, certains Européens et les grands pays émergents ne paraissent plus décidés à céder aux pressions des Etats-Unis, responsables de la crise et de sa mauvaise gestion. Enfin! Parti pris.
AuxAux plus belles heures du G7 des ministres des finances et gouverneurs des banques centrales, les participants ne se contentaient pas de publier des communiqués insipides fleurant bon la langue de bois. Ils se mettaient également d'accord sur des «éléments de langage» pour être certains que les communications à la presse ne viendraient pas troubler cette harmonie de façade. C'est ainsi que les Européens et les Japonais ont pendant des années accepté d'endosser des appels à la discipline budgétaire adressés aux Etats-Unis, qui s'en souciaient comme d'une guigne.