La Bibliothèque Mediapart de l’Économie regroupe les lectures que la rédaction juge importantes. Elle permettra de constituer une collection de textes de référence pour éclairer les grands débats et les grands problèmes dans le domaine de l’économie et du social.
Outre les livres récemment publiés, le dossier accueillera aussi des textes autour de livres plus anciens dont il n’a pas été possible de rendre compte au moment de leur publication, plusieurs mois ou même quelques années auparavant, mais qui n’en sont pas moins importants. Enfin, elle sera aussi alimentée par des réflexions sur un certain nombre de « classiques oubliés » de l’économie dont la lecture semble toujours pertinente.
Les articles de ce dossier peuvent prendre la forme de compte-rendu, de discussions plus large sur un ouvrage ou d’entretiens.
Dans un ouvrage récent, le juriste Thomas Perroud souligne la « verticalité » historique des services publics français et appelle à trouver un mode de gouvernance plus démocratique. Un débat urgent, mais complexe.
Entretien avec Marcello Musto, auteur des « Dernières Années de Karl Marx », une biographie intellectuelle du vieux Marx entre 1881 et 1883 qui permet de redécouvrir un penseur en mouvement permanent, plus ouvert à la diversité du monde qu’on pouvait le croire.
L’essentiel du commerce mondial passe par la voie maritime. La sociologue Claire Flécher décrit la vie, les métiers et les hiérarchies qui prévalent sur les bateaux au cœur de cette logistique. Inégalitaire, le secteur abrite aussi des combats syndicaux novateurs.
Les cryptoactifs ne sont pas qu’un phénomène économique ou financier. Ils prennent naissance dans un contexte politique particulier et défendent une vision du monde. Entretien avec Nastasia Hadjadji, journaliste et autrice d’un ouvrage sur la politique du Bitcoin.
Dans « L’État droit dans le mur », l’économiste Anne-Laure Delatte décrit un État néolibéral plus présent, mais qui oriente son action vers les entreprises au détriment de l’égalité sociale et de la lutte contre la crise écologique.
Le philosophe Pierre Crétois publie « La Copossession du monde » (éditions Amsterdam), dans lequel il critique l’idée fort répandue que le droit de propriété est nécessaire à tout ordre social. Pour lui, la société repose davantage sur la reconnaissance de biens communs.
Dans « Marx in the Anthropocene », version anglophone élargie d’un ouvrage qui s’est vendu à un demi-million d’exemplaires au Japon, Kohei Saito propose une relecture stimulante de l’évolution de la pensée de Marx pour défendre un dépassement décroissant du capitalisme.
Dans un livre paru en français en 2021, Jason E. Smith part du ralentissement de la productivité pour décrire une société où les emplois créés sont voués à subir une pression croissante sur les salaires et les conditions de travail. Un livre lucide, antidote au « solutionnisme technologique ».
Dans un livre récent, Juan Sebastián Carbonell déconstruit les peurs contemporaines sur le travail, pour en dévoiler la réalité sous-jacente : un accroissement concret de l'exploitation. Une invitation à revoir nos priorités dans ce domaine crucial de nos vies.
Alors que les banques centrales sont devenues des actrices politiques majeures de l’économie et de la finance mondiales, peut-on encore maintenir la fiction que la politique monétaire n’est qu’une simple affaire technique ? Pour Éric Monnet, auteur de « La Banque Providence », il est urgent de démocratiser les questions monétaires, afin de mettre les banques centrales au service de tous.
En s’intéressant au « perceptron » et à la vision du cerveau développée par l’économiste Friedrich Hayek, le physicien Pablo Jensen met en lumière un pan du néolibéralisme autoritaire, guidé par un parallèle avec les « réseaux de neurones ».
Dans son ouvrage Quand la gauche essayait encore, l’économiste François Morin raconte son expérience au cœur de la préparation des nationalisations du premier septennat de François Mitterrand. Il en tire des leçons utiles pour notre temps.
Dans un entretien à Mediapart, l’économiste Éloi Laurent, auteur de Sortir de la croissance, explique en quoi la dépendance au PIB nuit au bien-être humain. Pour en sortir, il propose de changer de priorités et d’indicateurs.
Un anthropologue chez les brokers, traders et vendeurs. Horacio Ortiz s’est immergé dans le monde de la finance, en travaillant comme analyste à New York, Paris et désormais Shanghai. Il livre un essai Valeur financière et vérité, qui permet, entre autres, de comprendre comment les sociétés sont cotées.