Reprenant la méthode qu’ils avaient appliquée au climatoscepticisme, les deux historiens des sciences Naomi Oreskes et Erik Conway décrivent la guerre culturelle qu’ont menée les défenseurs du tout-marché outre-Atlantique. Un ouvrage utile qui présente un certain nombre d’écueils.
Le philosophe Emmanuel Renault tente, dans son dernier ouvrage, de remettre la notion d’exploitation au centre des luttes sociales, en partant de la réalité des expériences vécues dans le travail.
Avec « Où va la France de Macron ? », le sociologue David Muhlmann propose une analyse marxiste de notre vie politique. Il met en rapport la financiarisation du capitalisme français, le reflux et la métamorphose des luttes sociales, et le tournant autoritaire du pouvoir d’État.
Dans un ouvrage récent, le juriste Thomas Perroud souligne la « verticalité » historique des services publics français et appelle à trouver un mode de gouvernance plus démocratique. Un débat urgent, mais complexe.
Entretien avec Marcello Musto, auteur des « Dernières Années de Karl Marx », une biographie intellectuelle du vieux Marx entre 1881 et 1883 qui permet de redécouvrir un penseur en mouvement permanent, plus ouvert à la diversité du monde qu’on pouvait le croire.
L’essentiel du commerce mondial passe par la voie maritime. La sociologue Claire Flécher décrit la vie, les métiers et les hiérarchies qui prévalent sur les bateaux au cœur de cette logistique. Inégalitaire, le secteur abrite aussi des combats syndicaux novateurs.
Les cryptoactifs ne sont pas qu’un phénomène économique ou financier. Ils prennent naissance dans un contexte politique particulier et défendent une vision du monde. Entretien avec Nastasia Hadjadji, journaliste et autrice d’un ouvrage sur la politique du Bitcoin.
Dans « L’État droit dans le mur », l’économiste Anne-Laure Delatte décrit un État néolibéral plus présent, mais qui oriente son action vers les entreprises au détriment de l’égalité sociale et de la lutte contre la crise écologique.
Le philosophe Pierre Crétois publie « La Copossession du monde » (éditions Amsterdam), dans lequel il critique l’idée fort répandue que le droit de propriété est nécessaire à tout ordre social. Pour lui, la société repose davantage sur la reconnaissance de biens communs.
Dans « Marx in the Anthropocene », version anglophone élargie d’un ouvrage qui s’est vendu à un demi-million d’exemplaires au Japon, Kōhei Saitō propose une relecture stimulante de l’évolution de la pensée de Marx pour défendre un dépassement décroissant du capitalisme.
Dans un livre paru en français en 2021, Jason E. Smith part du ralentissement de la productivité pour décrire une société où les emplois créés sont voués à subir une pression croissante sur les salaires et les conditions de travail. Un livre lucide, antidote au « solutionnisme technologique ».
Dans un livre récent, Juan Sebastián Carbonell déconstruit les peurs contemporaines sur le travail, pour en dévoiler la réalité sous-jacente : un accroissement concret de l'exploitation. Une invitation à revoir nos priorités dans ce domaine crucial de nos vies.
Alors que les banques centrales sont devenues des actrices politiques majeures de l’économie et de la finance mondiales, peut-on encore maintenir la fiction que la politique monétaire n’est qu’une simple affaire technique ? Pour Éric Monnet, auteur de « La Banque Providence », il est urgent de démocratiser les questions monétaires, afin de mettre les banques centrales au service de tous.
L’économiste Bruno Amable décrit comment les socialistes et la droite ont fragilisé leurs bases sociales en transformant le modèle français dans un sens néolibéral. Mieux qu’eux, Emmanuel Macron a su fédérer un « bloc bourgeois » dont il cherche à étendre les frontières. En face, aucun bloc populaire de gauche n’existe encore.
Mediapart publie les bonnes feuilles du nouveau livre de l'économiste, « Une brève histoire de l’égalité », à paraître le 26 août aux éditions du Seuil. Il y discute du socialisme participatif et de ses critiques.
Dans un ouvrage paru à l’automne 2020 en anglais, l’historien de l’économie Aaron Benanav déconstruit l’idée que les technologies vont rendre le travail obsolète. Mais la réalité qu’il décrit, celle d’un capitalisme à bout de souffle, n’est pas plus réjouissante.