Les syndicats, comme les partis politiques, ont leurs guerres intestines, d'autant plus sanglantes que l'on est « en famille ». Illustration avec le conflit qui oppose les syndiqués du commerce CFDT à Paris et leur confédération, dirigée par Laurent Berger. En toile de fond, des positions plus ou moins tranchées sur le travail du dimanche.
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HabituellementHabituellement, c’est contre les patrons que les syndicalistes se bagarrent, mais les syndiqués des grands magasins parisiens bataillent aussi avec leurs propres centrales confédérales. Dernier exemple en date : la confrontation mortifère entre le syndicat commerce intersyndical Île-de-France CFDT, le Scid, et la confédération dirigée par Laurent Berger. Ce syndicat, qui compte plus de 4 000 membres, est sous administration provisoire, sans accès à ses comptes bancaires ni à son local au sein de l’union départementale, dont les serrures ont même été changées. Les désaccords sont tels que c’est au tribunal que la guerre se mène désormais, dans une ambiance très éloignée de la camaraderie syndicale.