Les syndicats, comme les partis politiques, ont leurs guerres intestines, d'autant plus sanglantes que l'on est « en famille ». Illustration avec le conflit qui oppose les syndiqués du commerce CFDT à Paris et leur confédération, dirigée par Laurent Berger. En toile de fond, des positions plus ou moins tranchées sur le travail du dimanche.
« Les 1er Mai, ils ont toujours eu des hauts et des bas depuis un siècle, mais le 1er Mai sera toujours là et vous verrez, tôt ou tard vous aurez une explosion sociale. » Gérard Filoche est l’invité d’Objections cette semaine. À un mois du congrès du PS, il pense que son parti fait face à « un enjeu historique ».
Alors que l’actuel ministre du travail vient de transmettre son projet de réforme du dialogue social aux partenaires sociaux, Mediapart inaugure une nouvelle collection vidéo consacrée au monde du travail en compagnie de l’ancien ministre Jean Auroux.
L’action du gouvernement se donne à lire, non plus comme la rencontre raisonnée d’une délibération collective, mais comme une forme de pensée magique, tout entière vouée à convoquer par incantations l’unité de la gauche, l’inversion de la courbe du chômage, le retour de la croissance « aimée »… La vie politique de ce quinquennat se dévoile comme une gestion stratégique des attentes non satisfaites.
Valls veut favoriser «l'emploi, l'emploi, l'emploi». La recette: rogner le droit du travail pour accroître la compétitivité des entreprises. Des mesures proches de celles proposées par le Medef et par Jean Tirole, prix Nobel d'économie. Elles seront débattues vendredi à la conférence sociale pour l'emploi.
La motion de censure de l'UMP n'a recueilli que 234 voix au lieu des 289 requises. Des députés du Front de gauche ont rejoint la droite pour sanctionner la politique menée par le gouvernement. La loi Macron passera maintenant devant le Sénat.
Une petite poignée de députés de l'opposition, satisfaits du travail « constructif » effectué sur la loi Macron, s'apprêtaient à voter le texte. C'est finalement une motion de censure qu'ils vont approuver ce jeudi. Las des éternelles « postures droite/gauche », ils déplorent le retour brutal de la « politique politicienne ».
La mécanique de co-construction législative s'est grippée dans la dernière ligne droite des débats. La position de Benoît Hamon sur le travail du dimanche a été un des éléments déclencheurs.
Rarement un gouvernement de gauche a utilisé le « 49-3 » pour forcer la main de sa majorité. François Hollande lui-même a qualifié cette procédure, qui permet à l'exécutif de passer en force à l'Assemblée nationale, de « déni de démocratie ». Mais c'était en 2006.
Le recours au 49-3 est le symbole politique de l’autoritarisme des faibles. Depuis les attentats de Paris, le pouvoir veut croire en « un esprit du 11-Janvier ». Il s'agit d'une fuite en avant solitaire, dans laquelle l'état de « guerre contre le terrorisme » permet de faire taire toute interrogation.
Après deux jours de conflit entre les députés frondeurs et le gouvernement, l'exécutif a choisi la voie de l'article 49-3 pour éviter tout risque de vote contre la loi Macron. Un conseil des ministres a été convoqué en urgence à l’Élysée dans l'après-midi. Les dissensions au sein du PS témoignent d'une profonde crise à gauche.
La loi Macron fut un marathon de près de 300 articles et le baptême législatif du ministre de l'économie. Ce week-end, Emmanuel Macron a essuyé les tirs de barrage des frondeurs. Retour sur les principaux changements apportés par cette loi.
L’ouverture des magasins le dimanche devrait créer des milliers d’emplois, affirme le gouvernement. Pourtant, le travail le dimanche se révèle n'être ni rentable ni créateur d’emplois. Il favorise en revanche les grands groupes contre les petits commerces. Décryptage de cette mesure et de ses enjeux cachés. Chiffres à l’appui.
La dernière semaine de débats sur la loi Macron va porter sur le droit du travail. Alors que le débat sur le travail du dimanche risque d’accaparer les députés, les derniers articles introduisent des changements sur le code du travail qui menacent plusieurs acquis sociaux.
L'amendement sur le « secret des affaires » n'aura pas tenu une semaine. Face la mobilisation des journalistes, à l'origine notamment d'une pétition ayant recueilli plus de 13 000 signatures, François Hollande s'est rallié à la position d'Emmanuel Macron , favorable au retrait du texte.
Les députés de la majorité ont voté lundi un nouveau délit : celui de la violation du secret des affaires. Défini au bon vouloir de chaque entreprise, celui-ci impose le mutisme aux salariés et à la presse. A défaut de dépénalisation des affaires, le monde économique a au moins obtenu le silence sur ses pratiques. Un texte liberticide.