L'assemblée nationale vote l'omerta sur les entreprises
Les députés de la majorité ont voté lundi un nouveau délit : celui de la violation du secret des affaires. Défini au bon vouloir de chaque entreprise, celui-ci impose le mutisme aux salariés et à la presse. A défaut de dépénalisation des affaires, le monde économique a au moins obtenu le silence sur ses pratiques. Un texte liberticide.
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AprèsAprès un an d’effort, le député Bernard Carayon est parvenu à ses fins : sa proposition de loi sur le secret des affaires, soutenue par le ministre de l’industrie, Eric Besson, a été votée par l’Assemblée nationale lundi 23 janvier. Il y avait manifestement urgence à faire passer ce texte avant la fin de la législature. Le texte présenté vise à mieux protéger les entreprises dans un monde de concurrence sans foi ni loi, comme l’a expliqué son auteur. « Protéger le secret des affaires, c’est protéger des emplois, des technologies sensibles, des investissements, lutter contre la désindustrialisation et, dans certains cas, garantir nos indépendances dans les secteurs stratégiques », a-t-il expliqué lors du débat parlementaire.
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