Le ministre du redressement productif a mené un combat utile contre la direction d'ArcelorMittal qui, selon ses propres mots, « n'a jamais tenu ses engagements ». Alors maintenant qu'il a été désavoué par l'Élysée et Matignon et qu'un marché de dupes a été conclu avec Mittal, la cohérence aurait été d'en tirer les conséquences. Parti pris.
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IlIl faut en donner crédit à Arnaud Montebourg. Ces dernières semaines, avec le panache dont parfois il est capable, il a dit du dossier industriel de Florange ce que peu d’hommes politiques ont eu le courage d’affirmer ces dernières années et qui est pourtant la stricte vérité : l’actionnaire d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, n’a cessé de bafouer ses engagements. En évoquant la possibilité d’une nationalisation, le ministre du redressement productif a aussi ouvert un espoir aux sidérurgistes de Lorraine qui, hier à Gandrange, aujourd’hui à Florange, ont trop souvent été bercés de promesses, qui ensuite n’ont jamais été tenues – espoir dont se sont vite saisis d’autres ouvriers, ceux des chantiers navals de Saint-Nazaire par exemple. Bref, il a parlé net et a assumé ses responsabilités de ministre – ce qui n’est pas si fréquent que cela.