Jamais dans le pays autant de réformes néolibérales n’ont été menées de front et à un rythme aussi effréné. Jamais non plus le souci de concertation n’a été aussi faible. Et la raison, la voici : en la personne d’Emmanuel Macron, c’est l’oligarchie de Bercy qui a pris le pouvoir, et celle-ci s’accommode fort bien des institutions autoritaires de la Ve République.
LesLes adversaires d’Emmanuel Macron comme ses partisans peuvent sans doute s’accorder au moins sur un constat : dans la conduite de la politique économique et sociale, ce quinquennat marque une rupture, sinon dans le cap suivi – depuis trois décennies, il n’a guère changé –, du moins dans la cadence effrénée des réformes mises en œuvre. Et cette orgie libérale à laquelle on assiste, cette folle farandole de réformes dans laquelle le chef de l’État veut entraîner le pays, en dit long sur Emmanuel Macron lui-même, sur les forces sociales dont il est le porte-drapeau et aussi sur la conception oligarchique, et pour tout dire assez peu démocratique, qu’il a de la vie publique.