Contesté par son premier actionnaire, Arnaud Lagardère se prépare à une assemblée générale houleuse. Pour résister, il a appelé Vincent Bolloré en soutien. Ce qui est déjà pour beaucoup le signal de sa chute. Même en cas de succès, Arnaud Lagardère devra donner des gages et renoncer aux pleins pouvoirs dans son groupe. Voire tout quitter.
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C’estC’est le genre de dossier qui met en ébullition le petit monde du capitalisme français, même en période de confinement. Le 5 mai, le groupe Lagardère doit tenir une assemblée générale décisive : il devrait s’y trancher une bataille entre actionnaires sur l’avenir du groupe, sur qui emportera les derniers vestiges de l’empire de Jean-Luc Lagardère et sur le sort qui sera réservé à son fils, Arnaud. L’avenir des quelque 35 000 salariés du groupe étant jugé comme une question annexe dans cette bataille. Pour pimenter un peu la situation, l’assemblée générale, pour cause de Covid-19, doit se tenir à huis clos, comme l’y autorisent les ordonnances de l’état d’urgence sanitaire, au mépris de toutes les règles actionnariales. Ce qui peut permettre toutes les manœuvres et les petits arrangements au nom de l’intérêt de la place de Paris.