Économie et social

Une crise à mille milliards de dollars (officiel)

Le Fonds monétaire international a fait ses comptes: la crise des subprime se soldera par mille milliards de dollars de pertes, dont la moitié pour les grandes banques internationales, américaines mais aussi européennes. La crise efface donc des tablettes des records la banqueroute du système financier japonais dans les années 1990 et la tempête financière asiatique de 1997-98.

Philippe Riès

Le Fonds monétaire international a publié mardi 8 avril sa propre estimation des pertes financières liées à la crise dite des subprime: 945 milliards de dollars (630 milliards d'euros), pour le moment. Ce qui ferait de ce cataclysme «Made in USA» la mère des catastrophes financières, surpassant la décennie de crise traversée par le Japon (1990-99), qui avait provoqué des pertes bancaires supérieures à 700 milliards.
Ce sont les grandes banques, américaines et étrangères, qui constituent le premier foyer de pertes, avec un total de 440 à 510 milliards de dollars perdus, à la fois sur les crédits «classiques» et sur les titres négociables. Suivent les fonds de pension et caisses d'épargne, avec des pertes totales estimées entre 90 et 160 milliards, devant les compagnies d'assurance (de 105 à 130) et les fonds spéculatifs (dans une large fourchette allant de 110 à 200 milliards).

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