Le groupe aéronautique EADS s'enfonce dans la crise
La crise perdure chez EADS. Le groupe a dû confirmer, le 7 mai, la fin des négociations pour la reprise de ses sites français par Latécoère. Dans le même temps, il a écrit à ses principaux clients pour les avertir que les livraisons d'A380 risquaient d'avoir du retard. Ce double revers constitue un nouveau séisme pour le groupe aéronautique, qui doit d'urgence retrouver une visibilité.
LaLa crise s'installe, s'enkyste même chez EADS. En annonçant coup sur coup la fin des négociations avec Latécoère pour la reprise de ses usines de Saint-Nazaire et Méaulte, et de nouveaux retards dans la livraison de l'A380, le groupe européen paraît s'enfoncer dans de nouvelles difficultés. Même s'il cherche à minimiser la portée de ces deux informations, celles-ci constituent, malgré tout, un nouveau séisme pour le groupe et sa filiale Airbus. De nouvelles questions surgissent sur leur capacité à mener à bien la réorganisation industrielle, les plans de réforme, à esquisser un avenir. Depuis plusieurs semaines, la rumeur des difficultés à mettre en œuvre le programme de cession des sites d'Airbus, tel qu'il avait été prévu dans le cadre du plan d'économie Power 8, circulait. Jusqu'au bout, EADS a nié les obstacles et voulu exécuter coûte que coûte son plan, par souci d'assurer sa crédibilité auprès des marchés financiers. La réalité l'a rattrapé.