C'est le grand retour de Jean-Marie Messier. Discret depuis son départ de Vivendi en 2002, le banquier sort de sa réserve pour donner l'explication de la crise financière. Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête se veut une critique sévère de toutes les dérives du capitalisme financier. Tout y passe: les produits incompréhensibles, les rémunérations exorbitantes, les règles comptables, l'appât du gain. Le monde financier est coupable. Mais pas les chefs d'entreprise et surtout pas lui! Parti pris.
S'il devait y avoir un sous-titre au nouveau livre de Jean-Marie Messier, Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête, il pourrait s'intituler Second Life. Comme le jeu internet auquel il fait souvent allusion. «Dans Second Life, un échec peut s'effacer. On se plante, on se fait rembarrer, une affaire tourne mal qu'importe un clic et tout s'annule.» C'est un peu cela le livre de Jean-Marie Messier, écrit avec le grand soutien de Denis Jeambar, responsable de la maison d'édition du Seuil: la recherche d'une deuxième vie aux détours d'une explication de la crise financière.