Déstabilisée par une ouverture irraisonnée à la concurrence, par la transition énergétique et des ruptures historiques sur les marchés de l’énergie, EDF doit en plus faire face à nombre d’engagements et d’investissements. Beaucoup redoutent qu’EDF ne se fracasse sur un mur de dettes. Premier volet de notre série : l’État irresponsable.
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EtEt si EDF faisait faillite ? La question semble énorme. Comment un des premiers électriciens mondiaux, gérant 58 réacteurs nucléaires en France, pourrait-il se trouver dans une situation aussi dramatique ? Pourtant, au moment où le groupe va fêter ses 70 ans, les inquiétudes sur l’avenir d’EDF sont de plus en plus fortes. De haut en bas du groupe public, les alertes viennent de partout. De plus en plus de cadres dirigeants, de salariés, de syndicats parlent, font connaître leurs alarmes sur la situation périlleuse du groupe, selon eux. « Areva aussi semblait insubmersible. On sait ce qu’il est advenu. EDF est beaucoup plus gros. Mais nous sommes en train de prendre le même chemin », redoute Jean-Luc Magnaval, responsable CGT du comité central d’entreprise d’EDF.