Médias

Radio France : sortie de grève amère pour tous

Après 28 jours, le plus long mouvement social de l'histoire de la radio publique est terminé. Les salariés les plus combatifs s'estiment trahis et la direction est dans une position toujours aussi difficile. Quant au gouvernement et au CSA, ils n'en sortent pas grandis.

Dan Israel

Ce n’était pas l’ambiance des grands jours. Plutôt celle des lendemains de défaite – ou des veilles de capitulation. Mercredi 15 avril à 10 h 30, derrière les portes du studio 105 de la Maison de la radio à Paris, la dernière assemblée générale (AG) du mouvement de grève de Radio France s’est ouverte dans une ambiance morne et amère. À l’appel de la CGT, dernier syndicat gréviste, il s’agissait « d’organiser la deuxième séquence de lutte et la transformation du mouvement hors grève ». Après l’AG rocambolesque de la veille, où les quatre autres syndicats de l'intersyndicale qui menait le mouvement de façon unitaire depuis le 19 mars avaient lâché, personne ne se faisait d’illusion : la grève vivait ses dernières heures. Et le mouvement s’éteint en effet ce jeudi 16 avril à 13 heures. Après 28 jours de grève, record de toute l’histoire de Radio France. 28 jours, pour quels résultats ? Quels lendemains ? Le bilan s’annonce rude et tous les acteurs de cette longue pièce de théâtre risquent bien de se retrouver perdants. Grévistes comme non-grévistes, direction, Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) comme gouvernement.

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