Loi sur le travail: notre dossier

Services d’ordre contre «casseurs», la petite fabrique de la division

Les services d’ordre des syndicats font face, depuis le début de la mobilisation contre la loi sur le travail, à un cortège protéiforme, radicalisé par la présence policière massive, où il devient difficile de cerner les manifestants pacifiques des lanceurs de pierres. La confrontation a atteint un niveau inquiétant lors des deux dernières manifestations parisiennes, avec des « SO » armés de manches de pioche, et prêts à en faire usage.

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Le service d'ordre CGT à la fin de la manifestation parisienne de mardi 17 mai. © Christophe Gueugneau

« On est là pour sécuriser la manif, on s’équipe en conséquence. Et d’ailleurs, on n’a pas à vous répondre. » Le service d’ordre syndical, le « SO », stationne en grappes denses en début de manifestation, à Paris, mardi 17 mai, siglé principalement CGT ou FO. Conforme aux canons du genre, à savoir des gars costauds et taiseux, blouson sombre sur le dos, et bandeau rouge autour du bras. Ils jouent, de fait, leur rôle de SO : sécuriser la manifestation contre les éléments perturbateurs, protéger d’un cordon humain le « carré de tête » rassemblant les chefs de file syndicaux, incarner les durs face aux « casseurs » et accessoirement filtrer les journalistes… Mais il s’agit également de créer une sorte de délimitation symbolique, vis-à-vis du spectateur citoyen. Ici se tient la manifestation autorisée, pacifique, légitime, acteur classique du théâtre de la démocratie sociale à la française.

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