Interdite avant une volte-face gouvernementale dans la confusion, la manifestation contre la loi sur le travail à l'initiative de sept syndicats aura bien lieu ce jeudi. Mais elle a été transformée en rassemblement quasi statique, autour de la Bastille et du bassin de l'Arsenal.
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« Allez« Allez dire cela à un unijambiste. Une manifestation sur 1,6 kilomètre, ce n’est pas un rassemblement statique ! » Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, a balayé d’un revers de main, ce mercredi, les questions des journalistes pointant les limites du compromis arraché au gouvernement : une mini-manifestation à Paris ce jeudi 23 juin à 14 h 15 qui part de la place de la Bastille, fait le tour du bassin de l'Arsenal puis revient à son point de départ. Même réaction de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, trop content d’avoir sauvé une liberté fondamentale, le droit de manifester, après une folle matinée et « des discussions très serrées » avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve (lire ici notre récit) : « L’essentiel, c’est que la manifestation ait lieu. C’est une victoire pour les syndicats et la démocratie. »