Travail Analyse

MyFerryLink : Eurotunnel a préféré l'argent à l'emploi à Calais

En vendant deux bateaux de l'ex-compagnie transmanche Seafrance à l'opérateur qui était le moins-disant social, Eurotunnel n'assure la reprise que de 300 des 600 emplois. Après une journée de mobilisation des salariés mardi, la société coopérative qui exploite les navires tente d'obtenir un sursis ce vendredi devant le tribunal de commerce.

Yann Philippin

Sacrifier des emplois pour récupérer plus d’argent. C’est le choix sans états d'âme qu’a fait Jacques Gounon, PDG d’Eurotunnel, en vendant deux des trois navires effectuant la liaison Douvres-Calais, exploités par la société coopérative (scop) Seafrance, qui emploie aujourd’hui 600 personnes – dont 470 CDI en France. Depuis l’annonce de cette vente, le 8 juin, les salariés, le secrétaire d’État aux transports, la région et la mairie de Calais ont fait pression sur Gounon pour qu’il reconsidère son choix, afin d’éviter un drame social dans une ville durement frappée par le chômage. Mais Gounon reste inflexible.

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