Le verdict qui a condamné mercredi Antoine Deltour et Raphaël Halet est paradoxal. Dès les premières lignes, il reconnaît qu'ils sont bien des lanceurs d'alerte, au service de l'intérêt général. Pour autant, il considère que « l’intérêt public » de leur action est « insuffisant pour ne pas sanctionner pénalement ». Les deux Français ont fait appel.
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UnUn raisonnement pour le moins paradoxal. Dans le jugement qui a condamné, mercredi 29 juin, Antoine Deltour et Raphaël Halet, les deux anciens employés français de l’antenne luxembourgeoise de Price Waterhouse Coopers, accusés d’avoir copié, transmis et diffusé des centaines d’accords fiscaux secrets entre le Luxembourg et des multinationales, le juge Marc Thill effectue un étrange aller-retour. Entre la reconnaissance du caractère incontestable d’intérêt général des actions des deux accusés, d’une part, et la décision de soutenir mordicus qu’ils sont allés trop loin, et doivent de ce fait être condamnés, d’autre part.