Dossier Le sulfureux dossier des éoliennes de la baie de Saint-Brieuc
La création par le groupe espagnol Iberdrola d'un parc de 62 éoliennes géantes dans la baie de Saint-Brieuc suscite de très vives polémiques. Les enquêtes de Mediapart sur ce sujet, que rassemble ce dossier, révèlent les enjeux inquiétants, souvent cachés, de ce projet.
Les avocats du Comité des pêches des Côtes-d’Armor viennent de faire un signalement au parquet de Brest. Sur la foi de vidéos réalisées par un lanceur d’alerte, ils soupçonnent le navire qui réalise les forages en baie de Saint-Brieuc pour la construction des éoliennes d’effectuer des rejets toxiques en mer, ce que conteste l'entreprise.
Le groupe public RTE vient de commencer les travaux de raccordement du parc éolien, alors qu’une décision de justice a ordonné une étude préalable pour vérifier les effets possibles des câbles électriques sur une exploitation agricole voisine.
Après une plainte des pêcheurs pour violation de la charte de l’environnement et une autre pour recel de favoritisme, c’est maintenant un agriculteur, appuyé par une association, qui saisit la justice pour « faux et usage de faux ». Ils estiment qu’une enquête publique aurait pu être faussée.
Selon nos informations, le Parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire du chef de recel de délit d’atteinte à l’égalité des candidats dans les marchés, relative à l’octroi du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc au groupe espagnol Iberdrola. La décision fait suite à une plainte pénale déposé par le Comité des pêches des Côtes-d’Armor.
Les pêcheurs des Côtes-d’Armor ont déposé une requête en référé-suspension devant le tribunal administratif de Rennes demandant l’annulation de l’arrêté du préfet maritime autorisant le navire construisant le parc éolien à se rendre sur zone. Ils ont aussi déposé un recours pour excès de pouvoir.
Des socialistes ou écologistes appuient la création de parcs éoliens au motif qu’il faut privilégier les énergies renouvelables, mais ne s’offusquent pas que ces projets accentuent la privatisation du service public de l’électricité au profit de groupes prédateurs. Illustration avec les éoliennes de la baie de Saint-Brieuc.
Le projet de parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc suscite des plaintes en cascade. Après avoir engagé une procédure pour violation de la Charte de l’environnement, les pêcheurs des Côtes-d’Armor en lancent une seconde auprès du Parquet national financier.
Le comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor a déposé une plainte pénale des chefs de « rejet de substance polluante » ou encore d’« atteinte à la conservation des espèces animales non domestiques ». Son avocat a aussi adressé au préfet maritime une mise en demeure d’immobilisation du navire qui fait les forages contestés dans la baie pour le compte du groupe espagnol Iberdrola.
La construction d’un parc éolien « offshore » suscite la colère des associations de défense de l’environnement et des pêcheurs. L’exaspération risque d’être attisée par la culbute financière qu’envisage l’opérateur espagnol, Iberdrola.
L’octroi d’une partie du domaine public maritime dans la baie de Saint-Brieuc au géant espagnol Iberdrola, qui veut y construire 62 éoliennes, déchaîne les critiques. Parce que le groupe a mauvaise réputation ; parce que les pêcheurs vont en pâtir ; parce que la faune et la flore marines sont menacées ; et parce qu’il s’agit de l’accaparement d’un bien commun qui devrait être inaliénable.