Justice Parti pris

Le Pen, Sarkozy : il n’y a pas de « République des juges », mais des juges de la République

Le jugement Le Pen et les réquisitions du procès Sarkozy-Kadhafi ont en commun d’avoir libéré en quelques jours la parole déchaînée d’un populisme contre l’État de droit. En creux pointe un profond désir du retour des privilèges et de la fin de l’égalité devant la loi.

Fabrice Arfi

En France, le problème du narcotrafic, des cambriolages, du terrorisme, des violences physiques, ce sont les trafiquants de drogue, les cambrioleurs, les terroristes, les agresseurs… Mais pour les affaires d’atteintes à la probité, le problème, c’est la justice. Plus précisément celles et ceux qui la rendent au nom du peuple français, les magistrat·es. À en croire de très nombreux commentaires politiques et médiatiques depuis la condamnation pour détournements de fonds publics de Marine Le Pen, les juges seraient ainsi devenu·es des agent·es de déstabilisation démocratique.

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